Tour du monde d'Elisabeth et Yannick

Bonjour,

Notre sejour en Jordanie se passe très bien! Les Jordaniens sont très sympathiques et les paysages sont superbes. La Jordanie sera probablement dans notre top 5 des pays préferés!

Nous allons passer quelques jours en Egypte (à la place de la Syrie) avant de retrouver nos amis, Nathalie et Hugo le 7 juillet.

Nous avons une mauvaise nouvelle, notre ordinateur portable a rendu l'âme donc nous ne saurons plus mettre de photos. Nous continuerons de mettre des mots dans le journal de bord.

Yannick et Elisabeth

Bonjour à tous,

Nous sommes arrivés hier à Amman, la capitale de la Jordanie. C'est une belle ville, moderne et animée. Nous sommes très heureux de retrouver de la civilisation et une population très accueillante! On a déja commencé à visiter et dégusté de délicieux kebabs et patisseries. Yannick en a profité pour aller chez le coiffeur (il n'y avait plus été depuis 3 mois! Vous l'aviez sans doute remarqué sur les photos!) qui lui a fait une coupe à la jordanienne! Les photos suivront dans quelques temps.

A bientôt,

Eli et Yan

Bonjour,

Nos quatre journées à Khajuraho se sont très bien déroullées. Nous avons visité ses temples qui figurent parmi les plus grands chefs d'oeuvre de l'art indien. On vous laisse contempler les photos promises! Nous avons consacré la dernière journée à l'observation de la faune et de la flore de la région.

Actuellement, nous sommes à Delhi pour deux nuits avant de prendre l'avion, le 19/06/2010 pour la Jordanie (nous avions avancé notre vol de quelques jours à cause de l'annulation du séjour au Népal).

Notre impression sur l'Inde? Nous n'avons pas aimé mais nous n'avons pas détesté non plus. L'Inde est un pays qui comporte des sites magnifiques à visiter et des paysages à couper le souffle.

Cependant, l'extrême pauvreté se fait ressentir partout, elle n'est pas facile à voir et parfois, elle pousse les Indiens à être agressifs (envers les touristes et entre eux) et harcellants. C'est un pays surpeuplé où la corruption règne dans tous les milieux et où l'atteinte aux droits de l'homme et plus particulièrement de la femme est présente (harcellements, viols, mariages arrangés, décès ayant un lien avec la dot,...).

La nature, elle aussi souffre de la déforestation et de la pollution (de l'air, de la terre et de l'eau).

Bref, c'est un pays qui ne laisse pas indifférent et qui marque. Pour nous, ça été le pays le plus difficile à visiter en tant que voyageurs indépendants, où la différence de culture était la plus importante. De temps en temps, quand c'était dur, nous avons envié les groupes de touristes en voyage organisé qui se laissent guider. Mais maintenant, avec le recul, nous sommes fiers de nous dire qu'on a "réussit" l'Inde!

A bientôt,

Elisabeth et Yannick

Bonjour,

Après notre aventure en train détaillée dans l'article précédent (voir journal de bord) nous avons visité la ville de Varanasi, également appelée Bénarès.

C'est une des villes les plus saintes du pays, elle est très animée. Les pélerins viennent laver leurs péchés dans le Gange ou procéder à la crémation de leurs proches. Cette ville magique, oppressante, dangereuse voit se cotoyer sur ses célèbres ghats les rites les plus intimes de la vie et de la mort.

Le 12 juin 2010, nous prendrons le train de nuit (on s'en réjouit déjà!) pour la ville de Khajuraho où nous irons voir les sculpures inspirées du Kama Sutra. Cela promet des photos plus drôles que celles de Varanasi qui peuvent être assez dures.

Merci pour vos messages qui nous font toujours plaisir.

Elisabeth et Yannick

Il est 5h30, le réveil sonne, nous devons quitter la ville de Darjeeling pour rejoindre celle de Varanasi à 800 km.

Nous quittons Darjeeling à 6h25, avec 25 minutes de retard, dans un taxi 4X4 dont les pneus sont lisses et à la limite de la déchirure. Nous avions payé l'entièreté du taxi mais le chauffeur nous demande si cela ne nous dérange pas que son ami, ou frère, ou cousin (je ne sais plus) nous accompagne. Nous acceptons. Après 3h00 de descente (nous passons de 2400 mètres à 100 mètres) et 1276 coups de klaxon, nous arrivons à 9h30 à la gare de New Jalpaiguri où nous devons prendre le train à 11h05.

En arrivant, nous essayons de changer notre billet de troisième classe en un billet pour la seconde, mais on nous répond qu'il faudra voir avec le contrôleur dans le train (il faudra certainement lui donner un peu d'argent qu'il s'empressera de mettre dans sa poche). Nous nous rendons alors à la voix 3 et trouvons un petit coin tranquille à l'écart à  proximité de travaux de "restauration" (du bricolage). Ici, ce sont les femmes qui portent le ciment et le gravier sur leur tête et les hommes qui les répartissent dans les nombreux trous du quai. Après avoir observé les manoeuvres du tracteur qui amenait les plus gros blocs et le nettoyage des rails à grande eau (comme s'il ne manquait pas suffisamment d'eau dans le pays), notre train arrive avec seulement 05 minutes de retard. Pas chance les wagons ne sont pas numérotés. Nous demandons à plusieurs personnes quel est le nôtre mais personne ne sait vraiment. Nous finissons par trouver notre nom sur un wagon.

Une fois devant nos places, nous avons la chance de trouver deux hommes mais surtout une énorme malle qui nous empêche de nous asseoir. Nous mettons nos sacs dessus, au moins on ne voit presque plus les hommes, et nous nous asseyons d'une demi fesse l'un en face de l'autre. L'homme à la malle nous demande pour voir notre billet et comme par hasard il a le même numéro de siège et donc de couchette que nous (sauf que lui, c'est écrit à la main sur un vulgaire bout de papier). En attendant l'arrivée tant attendue du contrôleur (ici on se réjouit de voir le contrôleur pour pouvoir se plaindre ou lui acheter une meilleure place en black), voici le serveur qui nous demande ce que l'on veut manger. On lui demande alors en anglais si c'est inclus et il nous répond que oui, nous commandons donc deux plats (ultras épicés) pour le lunch et deux pour le diner. Nous aurons la bonne surprise avant d'aller dormir d'être les seuls du wagon à devoir payer les repas (normal nous étions les seuls touristes). Nous lui donnons donc ce qu'il réclame afin de ne plus le voir.

Après quelques flatulences et renvois de nos voisins (nous avons un peu pris l'habitude de faire cela en public), voici le contrôleur qui valide notre billet et qui alors, après l'avoir engueulé, expulse notre voisin et surtout sa malle. En enlevant les sacs, Yannick s'énerve et se tape le nez contre une couchette (mon nez est tout gonflé mais normalement pas cassé, j'espère qu'il me restera des os entiers). Après deux heures de trajet nous pouvons enfin nous asseoir correctement et c'est alors que nous avons la visite de souris qui déambulent à travers les déchets qui commencent déjà à s'accumuler dans le train.

Une centaine de vendeurs nous proposerons une multitude de choses allant du marché aux légumes, aux batteries de gsm mais le plus étonnant a été la visite de trois travesties indiennes nous proposant leur aide pour on ne sait quoi.

Un peu plus tard, le jeune indien des couchettes d'à côté, qui avait pendant une heure essayé de prendre Elisabeth, cachée sous son voile, en photo, se met à réparer la porte du couloir parce qu'elle clappait. Sa réparation de fortune finie il y avait alors une fente de 10 cm qui laissait passer une agréable odeur d'urine venant des toilettes.

Après plusieurs arrêts interminables dans toutes les gares le wagon était plein, nous avions trois nouveaux voisins et l'homme à la malle avait changé, sous l'ordre du contrôleur qui ne savait que faire de lui, une dizaine de fois de place.

Vers 20h00 le serveur vient apporter les repas ainsi que NOTRE addition et nous avons la chance de participer au concert donné par les bouches de nos trois nouveaux voisins en train de déguster le délicieux repas avec les mains.

Une fois le repas fini, nous nous apprêtions à passer une nuit dans un véritable frigo (la climatisation allait au maximum). De plus vu que nous n'allions pas jusqu'à Delhi nous n'avions pas droit aux draps ni à la couverture et ni aux coussins; nous étions les seuls du wagon. Vers minuit, après que Yannick ait retourné le train à la recherche de vieux draps, Elisabeth décide d'aller réveiller le responsable mais celui-ci dormait profondément au chaud dans ses couvertures. Nous décidions donc d'enfiler pulls et écharpes. Nous réussissons à dormir un peu tout en se réveillant un maximum pour vérifier que nos sacs étaient toujours là vu que nous ne les avions pas attacher avec des chaines comme les Indiens. Nous devions aussi surveiller que nous ne dépassions pas notre gare dont l'arrivée était prévue à 3h45 et signalée ensuite à 7h00 puis à 6h00. Nous avions tout de même mis le réveil à 4h00 (il ne faut compter que sur soi-même). Nous débarquons de ce cauchemar vers 5h30 (merci réveil). A notre sortie du train un chauffeur de taxi nous propose ses services et nous demande le nom de notre hôtel. Il nous signale alors que dans l'hôtel que nous avions choisi des touristes sont morts et qu'il connait une autre adresse. Au moins il n'avait pas brûlé, n'était pas en ruine et n'était pas infesté de rats (merci aux auteurs du Lonely Planet).

Vers 6h15, notre chauffeur qui s'est finalement avéré honnête nous dépose devant la porte et attend sa commission qu'il n'aura pas vu que nous avions réservé. L'aubergiste nous montre notre chambre qui ne sera prête qu'à 10h00 mais nous propose d'attendre dans une autre où nous tombons de sommeil.

Ceci était un condensé de ce qui nous arrive tous les jours en Inde.

A plus

Elisabeth et Yannick